Ce fut en 2068
que Maxime Villain, l’un des maîtres de la thanatonautique, énonça
:
« Tant que l’homme
sera mortel, il pourra être décontracté. »
C’était la
réponse à travers les siècles au philosophe américain Woody
Allen.
En effet, qu’y
a-t-il de plus horrible que l’immortalité ? Imaginez-vous une vie
qui n’en finit pas de durer, de se répéter, de s’étendre à
l’infini ?
On deviendrait
rapidement blasé de tout, triste, démotivé, acariâtre. On
n’aurait plus d’objectif dans le temps, plus d’espoir, plus de
limite, plus de peur. Les jours s’égrèneraient machinalement sans
qu’on les apprécie. Les gouvernants surdoués pourraient régner
sans fin. Tout serait partout bloqué par les plus forts qui ne
vieilliraient jamais. Personne n’aurait la possibilité de mettre
fin à sa vie.
L’immortalité est
mille fois pire que la mort.
Heureusement que nos
corps vieillissent, que notre temps sur terre est limité, que nos
karmas se renouvellent, que chaque nouvelle vie est remplie de
surprises et de déceptions, de joies et de trahisons, de
mesquineries et de générosité.
La mort est
indispensable à la vie. Vraiment, soyons décontractés… car, par
chance, un jour nous mourrons !
Manuel d’histoire
des classes de cours élémentaire 2e année.
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