« Votre peur de la mort
n’est que le frisson du berger lorsqu’il se tient devant le Roi
dont la main va se poser sur lui pour l’honorer. Le berger ne se
réjouit-il pas sous son tremblement de ce qu’il portera l’insigne
du Roi ? Pourtant, n’est-il pas conscient du tremblement ?
Car qu’est-ce que mourir
sinon se tenir nu dans le vent et fondre dans le soleil ?
Et qu’est-ce que cesser de
respirer sinon libérer le souffle de ses marées inquiètes pour
qu’il puisse s’élever et rechercher Dieu sans entraves ?
C’est seulement lorsque
vous boirez à la rivière du silence que vous chanterez vraiment. Et
quand vous aurez atteint le sommet de la montagne, vous commencerez
enfin à monter. Et lorsque la terre réclamera vos membres alors
vous danserez vraiment. »
Extrait
de la thèse La Mort cette inconnue,
par Francis RAZORBAK.
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