Au lendemain de mon
combat, à peine remis de mes contusions, Amandine m’invita à
souper chez elle, dans son appartement du deuxième étage. Elle
avait dressé une table romantique, décor floral et chandelles
odorantes.
- Crois-tu, Michael, que certaines personnes sont destinées à vivre ensemble ? me demanda-t-elle à brûle-pourpoint.
J’avalai de
travers une bouchée de toast au saumon de Norvège et engloutis une
flûte de champagne.
- Oui, sans aucun doute.
Elle se pencha vers
moi et nos fronts se touchèrent.
- Ne penses-tu pas qu’en dépit de nombreux obstacles, ceux voués à se rencontrer finissent toujours par se trouver, parce que leur destin est inscrit quelque part dans un grand livre ?
J’approuvai
derechef tandis que ma dulcinée poursuivait :
- Je suis convaincue que, là-haut, lorsque Stefania franchira la dernière porte, elle découvrira ce grimoire contenant la liste complète de tous les couples passés et à venir.
Je méditai la
proposition :
- Est-ce que ce sera vraiment une bonne chose ?
- Bien sûr, on ne
perdra plus son temps en vaines errances. Ceux destinés à s’aimer
s’aimeront d’emblée. Plus de mariages de complaisance, plus
d’erreurs d’estimation, plus de tromperies, plus de divorces.
Chaque clef rencontrera son unique serrure. J’en suis persuadée.
- Peut-être.
Une moue adorable
s’inscrivit sur son visage doré par les bougies.
- Non, il n’y a pas de peut-être. Michael, notre rencontre n’est pas un hasard. Depuis toujours nous devions arriver à cet instant. C’était écrit.
Je ne répondis pas.
Je tentai de faire diversion.
Elle vint s’asseoir
sur mes genoux et m’enlaça de ses bras délicats. L’instant
auquel j’avais tant rêvé était enfin arrivé.
- Tu es timide, Michael, mais je saurai te guérir de ta timidité, murmura-t-elle dans mon cou.
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