Une semaine plus
tard, je me mariais.
Tout était allé
très vite. J’avais pris ma décision, Raoul aussi. Dans les
somptueux jardins de l’Elysée obligeamment prêtés par le
président Lucinder, nous célébrions de doubles noces, en présence
de tout le gratin de la politique et du show-business convié à la
cérémonie.
Dans son smoking
noir flottant autour de ses épaules, Raoul avait plus que jamais
l’air d’un rapace s’apprêtant à fondre sur sa proie, Stefania
en l’occurrence, petite poule caquetante à son bras, dans une
minirobe qui faisait ressortir davantage encore ses formes
avantageuses.
Moi, j’étais très
détendu dans mon smoking bleu nuit de location. La femme de ma vie
arborait une longue robe à traîne.
Rose était
éclatante de bonheur. Derrière, Amandine s’efforçait de faire
bonne figure. Tout s’était passé si vite !
- Félicitations, félicitations.
Rose et moi, Raoul
et Stefania, nous serrâmes des mains innombrables. J’avais
évidemment choisi pour témoins Raoul et Amandine, mes compagnons
des premières heures. En plus, je devais bien ça à Amandine.
Il avait fallu sa
déclaration passionnée pour que je réalise l’erreur de ma
focalisation amoureuse, l’aveuglement de mon désir. La femme qu’il
me fallait se nommait Rose.
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