En
Egypte antique1,
durant la XVIIIe
dynastie, le traitement des pharaons et de certains notables
morts obéit à un cérémonial d’embaumement très précis et très
strict. On commence par coucher le corps sur le dos. Le maître de
cérémonie est en général un prêtre d’Osiris,
habillé comme Horus.
Il est accompagné de quatre assistants qui symbolisent les quatre
points cardinaux. Ceux-ci épilent le cadavre puis incisent l’abdomen
sur la partie gauche à hauteur du diaphragme. Le prêtre d’Osiris
insère sa main à l’intérieur de la plaie et commence à vider
les organes nobles susceptibles de pourrir : foie, rate, poumons,
intestin, estomac. Une fois nettoyés, ils les réinsèrent après
les avoir traités dans des solutions conservatrices à base de
plantes. Les aides enduisent la cage thoracique avec du goudron pour
éviter que les chairs ne s’émiettent. Puis ils bourrent le corps
avec de l’huile, du tissu et de
la myrrhe pour
redonner la forme d’un
ventre rebondi. De même pour le crâne. Ils enfilent dans les
narines du défunt une baguette rigide pour lui percer les deux
cavités nasales. L’embaumeur peut ainsi faire pénétrer un outil
recourbé avec lequel il va hacher menu la cervelle qu’il expulsera
ensuite en soufflant dans l’autre narine. Une fois la cervelle
éjectée, le maître de cérémonie va déposer du goudron à
l’intérieur du crâne. Il le répartira uniformément sur toute la
surface interne en faisant pivoter délicatement la tête dans tous
les sens pour que cela nappe bien. Le corps est enfin recouvert de
bandelettes de lin jaune safran. Sur le visage on place une paire
d’yeux factices en bois, puis un masque funéraire en cartonnage
peint à l’image du mort. Le visage peint doit être jeune et
paisible.
D’après le
papyrus n°3 de
Boulaq (Le Caire).
Extrait de la thèse
La Mort cette inconnue, par Francis RAZORBAK.
1Pour
le cérémonial d'embaumement :
http://www.aly-abbara.com/voyages_personnels/egypte/monuments_traditions/flash/momification.html
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