APPRENONS À HONORER
LES MORTS
Il ne faut jamais dire
du mal des morts. Surtout des morts récents. Car ceux-ci peuvent
encore être actifs dans notre monde. Les morts qui patientent en
longue file dans le pays orange ne sont pas désœuvrés. Ils
observent discrètement les vivants. Ils tentent souvent de
communiquer avec les êtres qu’ils aimaient sur terre. Si on émet
des ondes favorables au souvenir d’un cher disparu, son âme peut
venir nous soutenir dans nos projets. En revanche, si l’on
n’éprouve que du ressentiment pour lui, son âme ne peut plus nous
aider.
Là-haut dans le pays
orange, alors que le mort est soumis à l’épreuve de la patience,
il tente de contacter tous ceux qu’il aimait et ceux qui
l’aimaient. Cela l’occupe. Cette communication ne peut réussir
que si le vivant ressent toujours de l’amour pour le mort. C’est
ainsi qu’on voit, parfois, le mort agir suffisamment sur l’être
aimé au point de le faire dépérir. On appelle cela « mourir de
chagrin ». Ce n’est pas forcément une mauvaise chose. Les âmes
de deux amoureux peuvent ainsi se retrouver ensemble à patienter
dans la longue file du pays orange.
Manuel
d’instruction civique, cours élémentaire 2e année.
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