La
Genèse est le premier texte à fournir une situation
géographique précise au Paradis : le confluent des sources des
fleuves mésopotamiens Tigre
et Euphrate. En
379, saint Basile fait figure de précurseur en matière d’astronomie
en le plaçant au-delà du firmament des étoiles, dans un univers
plus ancien que le monde visible.
Dante,
pour être poète, n’en estime pas moins que le Paradis se doit de
se situer dans un lieu bien concret, en l’occurrence dans «
l’enveloppe » qui selon lui entoure les étoiles.
Le jésuite allemand Jeremie Drexel (1581-1638) se livre à des
calculs compliqués pour affirmer que les Elus s’en vont à
exactement 161 884 943 milles de la Terre. Thomas
Henri Martin (1813-1933) a une vision large : le Paradis, dit-il,
se trouve dans tous les corps célestes.
Jermain Porter (1853-1933),
directeur de l’Observatoire de Cincinnati (Ohio) et ancien étudiant
en théologie, cherche dans ses télescopes l’emplacement
astronomique du Paradis. Il est convaincu qu’à force d’explorer
la voûte du ciel, les scientifiques ne pourront pas manquer de
découvrir la « Jérusalem céleste ».
Le révérend Thomas
Hamilton (1842-1925), utilisant les travaux des astronomes Maedler
et Proctor, assure que le Paradis se trouve sur l’étoile Alcyon,
dans le groupe des « Pléiades
», à cinq cents années-lumière de nous. Le physicien français
Louis Figuier
(1819-1863) avait déjà placé ce qu’il nommait le « Palais
des Morts » dans le soleil. Logique pour son temps, il assurait : «
Il ne peut être sis plus loin, sinon les Élus mettraient trop de
temps à l’atteindre. »
Extrait
de la thèse La Mort cette inconnue,
par Francis RAZORBAK.
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