Depuis déjà dix
minutes, une ligne continue défilait sur l’électrocardiogramme et
toujours pas le moindre ping !
Fidèle à ses
habitudes, Raoul Razorbak notait sur son calepin tous les paramètres
: durée, température, activités cardiaque, cérébrale,
électrique, impressions personnelles, etc.
Raoul revint, l’air
préoccupé.
- Alors ? Risquai-je.
Il haussa les
épaules.
La
foule se taisait, scrutant l’homme gisant sous les projecteurs.
Tournant autour du fauteuil comme des mouches autour d’une
charogne, les experts prenaient eux aussi leurs notes, leur stylo
crissant bruyamment sur le papier quadrillé. Ils avaient toujours un
nouveau cadran à examiner. Ils faisaient cela essentiellement pour
se dégourdir les jambes mais prenaient des airs entendus laissant
présager le pire.
Le
prestidigitateur était le meilleur acteur : lui, il avait toutes
sortes de mimiques dubitatives.
Le présentateur de
RTV1 ne savait plus comment meubler le temps vacant. Il évoqua la
météo, propice à ce genre d’expérience, et l’histoire du
Palais des Congrès qui avait vu se dérouler sous son toit tellement
d’événements saisissants.
Mains jointes et
visage de madone, Amandine priait en silence.
Moi aussi.
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