Tous nos regards
fixèrent intensément les écrans de contrôle. Le cœur de
Marcellin battait peut-être faiblement mais il battait toujours. Son
pouls était descendu bien au-dessous de celui d’une personne
plongée dans un sommeil profond. Sa température avait baissé de
près de quatre degrés.
- Il est parti
depuis combien de temps ? interrogea un détenu.
Amandine consulta sa
montre. Je savais, moi, qu’il y avait plus d’une demi-heure que
Marcellin avait accompli le grand saut. Depuis plus de vingt minutes,
il se trouvait dans un coma profond.
Sa physionomie était
celle d’un homme qui dort.
- Pourvu qu’il réussisse, pourvu qu’il réussisse ! psalmodièrent Hugues et Clément, les deux autres futurs thanatonautes.
Je voulus palper
Marcellin pour mieux me rendre compte de l’état de son organisme
mais Raoul me retint :
- Ne le touche pas encore. Il ne faut pas le réveiller trop tôt.
- Mais comment saurons-nous s’il a réussi ?
- S’il ouvre les yeux, il aura réussi, dit sobrement le chef du projet « Paradis ».
Toutes les dix
secondes, le ping de
l’électrocardiogramme
résonnait comme le sonar d’un sous-marin atomique en route
vers des profondeurs insondables. Le corps de Marcellin était
toujours affalé sur le fauteuil de dentiste. Mais où pouvait bien se trouver son âme.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire