Tonatiuh, dieu du soleil source: wikipédia |
Chez les Aztèques1, ce ne sont pas les mérites acquis pendant la vie terrestre qui déterminent l’existence dans l’au-delà mais les circonstances qui ont entouré la mort.
La meilleure façon de
décéder est de mourir au combat. Elle conduit les
Quanteca (compagnons de l’Aigle) au Tonatiuhichan,
le paradis oriental où le défunt siégera aux côtés du dieu de la
guerre.
Le décès par noyade ou par
maladie liée à l’eau (comme la lèpre) induit un voyage vers le
Tlalocan,
le paradis de Tlaloc, le dieu de la pluie.
Ceux
qui n’ont pas été reconnus par un quelconque dieu vont au
Mictlan,
lieu
d’enfer où ils subissent quatre années d’épreuves avant la
dissolution finale.
C’est là le domaine de
Mictlantecuhtli,
le monde souterrain. On y pénètre par des cavernes. L’âme
doit traverser huit séjours souterrains avant de parvenir au
neuvième monde.
- Premier obstacle : le Chicnahuapan, un cours d’eau que le mort doit traverser en s’accrochant à la queue d’un chien roux préalablement sacrifié sur sa tombe. Les animaux sacrifiés lors des funérailles servent de psychopompes, c’est-à-dire qu’ils guident l’âme au travers du pays des morts.
- Deuxième obstacle : deux montagnes s’entrechoquant à intervalles irréguliers.
- Troisième obstacle : gravir une montagne aux sentiers escarpés recouverts de cailloux pointus.
- Quatrième obstacle : subir un vent d’obsidienne, tempête glaciale charriant des pierres effilées.
- Cinquième obstacle : passer entre des drapeaux géants claquant au vent à perte de vue.
- Sixième obstacle : essuyer des tirs de flèches qui cherchent à transpercer le défunt.
- Septième obstacle : attaque massive d’animaux féroces désireux de lui avaler le cœur.
- Huitième obstacle : un défilé étroit où le mort risque de se perdre.
Il a enfin mérité
d’accéder à la dissolution.
Extrait
de la thèse La Mort cette inconnue,
par Francis RAZORBAK.
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